Présentation…

« Pose ton regard sur le monde qui t’entoure »
J’ai mon premier appareil photo pour mes 10 ans.
J’observe les architectures et leurs symétries.
Je définis ce que je trouve beau ou pas.
De jolies ombres et lumières.
La géométrie de la nature si harmonieuse me captive.
Je capture des moments de vie et de partage.
Adolescente je croise peu l’objectif d’un appareil.
Je ne me reconnais pas sur les photographies.
Dès lors la réalité me questionne…
Le physique représente-t-il la personne que nous sommes ?
Est-ce que cela influence notre acceptation à être aimable ?
Jeune femme je dois être belle pour plaire aux autres avant même de me plaire.
D’autres personnes avaient-elles le pouvoir de me rendre jolie ?
Avais-je envie de le leur donner ?
Comment pourraient-elles d’ailleurs m’apporter ce que la plupart ne se donnent pas à elles-mêmes ?
J’ai cherché des réponses en posant mon regard sur les autres.
Je voyais que cette complexité ne m’était pas réservée.
Pourtant la singularité n’était pas toujours exprimée par des complexes.
Certains l’assumaient en rendant leur particularité belle.
De quelle capacité pouvait-il s’agir ?
Grâce à ce projet je me rends compte de l’oscillation de l’amour que l’on porte à son image.
Le corps, l’esprit et les émotions peuvent être aussi forts que fragiles mais rien n’est plus doux que lorsqu’ils sont en équilibre.
L’estime de soi est une quête faites d’épisodes plus ou moins obscurs à traverser.
De fulgurantes étincelles de tendresse peuvent voler en éclats aux moindres caprices de la vie.
Essayer de se considérer avec amitié et bonté influence réellement son parcours.
Ne plus se cacher derrière une fausse image.
Avec honnêteté et vulnérabilité être soi pour permettre aux autres de faire de même.
Ainsi vivre pour de vrai sa vie en s’approchant au plus près d’une paix salutaire.
Finalement une photo ne peut figer qu’un moment de la vie d’une personne sans rendre compte de toutes ses dimensions.
C’est un point de vue et un outil pour s’appréhender.
La qualité du regard qui la contemple est tout aussi intéressante.
Voici les réflexions qui m’ont accompagnée lors de ce projet en collaboration avec la psychologue Laure Aussenac .
Ensemble nous avons cheminé afin de croiser nos regards et nos compétences de façon la plus juste pour rendre la photographie thérapeutique.
Osez les maux !
Nathalie Safraouine,
Photographe EFET L’Ecole de la Photographie à Paris.